Les élèves à besoin éducatif particulier scolarisés dans une école, un collège ou un lycée sont soumis aux règles mises en place pour la reprise. Cependant, les conditions d’accueil dans leur établissement nécessitaient quelques précisions. Peu nombreuses, elles sont tout de même mentionnées à la page 26 de la FAQ du 1er mai  2021.

« Afin de limiter les brassages, les élèves en situation de handicap bénéficiant de dispositifs inclusifs suivent tous les enseignements avec le même groupe d’élèves. Au regard de leurs besoins spécifiques, cela peut être dans leur classe d’inscription ou dans le dispositif. »

Pour les élèves pris en charge par petits groupes en premier degré, rien n’est précisé. Il faut comprendre que le dispositif perdure, avec toutes les précautions sanitaires, comme l’aération du local et le nettoyage du matériel utilisé, entre chaque groupe. Il est entendu que la survenue d’un cas confirmé parmi un de ces élèves conduit à la fermeture de toutes les classes concernées, la sienne ainsi que celles des autres élèves du groupe.

Pour les élèves scolarisés en Ulis, la consigne essentielle qui vise à éviter les brassages pose de sérieuses difficultés. Il est demandé de choisir entre un accueil uniquement dans la classe d’inscription ou uniquement dans le groupe animé par l’enseignant spécialisé. Ce caractère exclusif est en totale contradiction avec l’objectif d’un dispositif Ulis. De plus, certaines classes conduisent à un examen, elles doivent donc proposer un dispositif qui maintient un niveau de préparation satisfaisant.

Sur le terrain, la décision revient au chef d’établissement. Il s’appuie sur une concertation locale avec les enseignants. Si rien n’est précisé par le ministère, il nous semble important de prendre en compte les situations des élèves, leurs besoins, leurs fragilités. Le chef d’établissement prend la responsabilité d’une décision en connaissance de cause, en évitant le piège de la précipitation ou de l’improvisation, tendu par les communications tardives et parfois contradictoires du ministère.

Cette situation renforce deux de nos convictions, bien antérieures aux difficultés engendrées par la crise sanitaire.

D’une part, l’implantation des dispositifs d’accueil des élèves à besoin éducatif particulier doit reposer sur la capacité d’un établissement et d’une équipe à se concerter pour prendre les décisions les plus adaptées. D’autre part, la présence de personnels formés et certifiés nous semble indispensable au bon fonctionnement de ces structures.

Pour toute demande de renseignement sur cette question, vous pouvez contacter Brigitte Leclerc, notre référente au Spelc Centre Poitou-Charentes à l’adresse b.leclerc@spelc-centre-poitou-charentes.fr.