Le droit à la déconnexion s’entend comme le droit pour tout agent  public de ne pas être connecté à un outil numérique professionnel en  dehors de son temps de travail.

 

Ainsi, ce droit permet aux personnels de ne pas répondre aux  sollicitations professionnelles en dehors des horaires de travail sans  risque d’être sanctionnés. A nos yeux, cette dernière précision est insuffisante. Nul besoin de sanction, une remarque ou une simple question suffit à stigmatiser l’enseignant qui n’a pas consulté sa messagerie « à temps ».

 

Certaines académies ont mis en place une charte relative au droit à la déconnexion. Mais il n’existe à l’heure actuelle aucune obligation au niveau national. Seule s’impose depuis 2004 la charte d’usage des outils et services numériques dans tous les établissements.

 

Les situations abusives se multiplient en raison du nombre important de sources : le collègue, le responsable de niveau, l’adjoint, le chef d’établissement, le responsable de la vie scolaire, les familles… Et en raison de la diversification des supports avec les différentes messageries et les logiciels de vie scolaire. Heureusement, dans certaines structures, le droit à la déconnexion est respecté, il est parfois décliné en devoir de déconnexion pour se préserver.

 

Rappelons que le téléphone d’un enseignant n’est pas son outil professionnel et que nul n’est tenu de diffuser son numéro personnel. Il est même fortement recommandé de ne pas le communiquer aux familles. Il arrive malheureusement qu’un salarié qui refuse d’utiliser son téléphone personnel se retrouve mis à l’écart des informations de sa propre communauté professionnelle.

 

Les obligations réglementaires de service des enseignants et les fonctions de certains  salariés contiennent des missions  qui nécessitent l’utilisation d’une messagerie. Elles n’imposent pas de consultation ni de réponse sur les périodes de repos (soirée, week-end, vacances).