En octobre, le projet de loi de finances prévoyait une suppression de 4000 postes dont 700 dans l’Enseignement catholique. Rien ne laissait supposer un revirement malgré la nomination d’un nouveau gouvernement. Il a pourtant eu lieu. Ce sont seulement 60 postes qu’il faudra rendre au niveau national.
Au final, nos académies s’en sortent plutôt bien :
- ajout de 4.80 ETP pour Orléans-Tours
- retrait de 6.50 ETP pour Poitiers
C’est un soulagement par rapport aux perspectives du mois de novembre. Cette redistribution est somme toute à relativiser.
Une obligation de doter l’école inclusive
D’une part, les moyens conservés cette année sont potentiellement menacés dans un avenir proche par la déprise démographique de nombreux secteurs dans nos académies.
D’autre part, la dotation de l’Etat est assortie d’une nouvelle contrainte qui s’applique au redéploiement interne à l’Enseignement catholique : utiliser 69 des 150 postes redistribués à la réussite éducative, avec des moyens consacrés à l’accompagnement renforcé en 4e et 3e et à la création d’Ulis.
Personne ne va remettre en cause l’attention portée aux plus fragiles, comme il n’est pas question de discuter le bien fondé de la loi sur le handicap qui vient de fêter ses 20 ans.
En revanche, de plus en plus de voix s’élèvent pour critiquer la mise en oeuvre de la politique inclusive. Tour à tour, la formation des personnels, le recrutement au compte-gouttes des auxiliaires, la difficulté d’obtenir une notification MDPH ont été pointés du doigt.
De la bonne utilisation des moyens
Aujourd’hui, il est aussi important de s’interroger sur l’implantation des moyens.
Au Spelc, nous défendons l’idée d’une école inclusive concertée pour déployer des moyens adaptés. Cela sous-entend :
- Une réflexion en amont qui s’appuie sur les besoins des familles, sur la disposition de personnels formés et sur la stabilité des établissements choisis.
- Un déploiement qui ne se fait pas au détriment des autres. Une structure « vide », c’est une classe qui déborde ailleurs.
- Une école inclusive qui rayonne dans l’établissement, qui est un vrai atout éducatif pour les élèves et un atout pédagogique pour les équipes.
Nous ne manquerons pas de porter à nouveau ces revendications lors de nos prochaines rencontres auprès de l’administration et dans les instances de l’Enseignement catholique.