Depuis quelques mois, notre pays est entré dans une période marquée par l’augmentation très importante des prix des produits de consommation courante. En effet, il faut remonter au milieu des années 1980 pour retrouver un tel niveau d’inflation. Celle-ci est estimée à 5,8% sur un an en juin 2022. Le gouvernement a formulé quelques annonces. Elles s’ajoutent à des mesures déjà prévues pour compenser la perte de pouvoir d’achat.

Observons ce qui attend les salariés des établissements, les retraités et les enseignants.

 

Une aumône pour les salariés des établissements

Le Spelc a signé un accord en mars 2022. Celui-ci prévoit une augmentation en deux temps : 1,5% au 1er avril 2022 et 1% au 1er septembre 2022. Comme nous l’avons signalé dans une précédente actualité, de nouvelles négociations doivent se tenir pour améliorer la situation des salaires les plus modestes.

La faiblesse de certains salaires peut expliquer les difficultés de recrutement qui commencent à toucher nos établissements. Autre évolution inquiétante : de plus en plus de salariés n’ont plus la capacité financière à inscrire leurs enfants dans l’Enseignement catholique.

Présenté en Conseil des ministres le 6 juillet, le projet de loi sur le pouvoir d’achat devrait entériner des décisions sur les pensions de retraites et les salaires des enseignants.

4 % pour les retraités, un peu moins en réalité

Les pensions de retraite vont être revalorisées à hauteur de 4% à compter du 1er juillet 2022. Le Conseil des ministres étudiera cette mesure le 6 juillet. Le Parlement doit ensuite valider cette augmentation. Au mieux, elle sera mise en œuvre sur la pension de juillet et versée en août 2022.

Il faut mettre un bémol à cette revalorisation puisqu’elle ne concerne que les pensions et ne touche pas la retraite complémentaire. Il faudra attendre le mois de novembre pour savoir ce qui sera décidé pour le régime de l’Agirc-Arrco.

Un geste ponctuel pour les enseignants

Lors de la conférence salariale du 28 juin 2022, Stanislas Guerini, Ministre de la Transformation et de la fonction publiques, a annoncé une revalorisation de 3,5 % de la valeur du point d’indice. Le précédent gouvernement s’était engagé en mars sur cette hausse, pour répondre aux effets de l’inflation.

Tout comme pour les retraites, le Parlement doit entériner cette mesure dans le cadre du projet de loi pour le pouvoir d’achat.

A l’automne, une concertation doit porter sur la revalorisation des salaires des enseignants. Emmanuel Macron n’est pas favorable à une augmentation régulière du point d’indice. Par principe, il préfère une augmentation ciblée. Dans cette optique, il a avancé l’idée d’un « pacte » qui inciterait les enseignants à accepter de nouvelles missions.

Nous pouvons agir sur le terrain              

Nous estimons que ces revalorisations sont insuffisantes. Cependant, nous sommes conscients des difficultés de l’Etat et de certains établissements à maintenir un équilibre financier. Exprimer publiquement une protestation, c’est important. Agir sur le terrain, l’est tout autant, sinon plus.

Nous accompagnons les salariés qui nous font appel à nos services. Il est tout à fait légitime de demander des vérifications sur son contrat ou sur son bulletin de salaire.

Notre service retraite appuie les démarches de nos adhérents. Certains d’entre eux ne touchent pas l’intégralité des pensions dues, notamment lors des premières années. Notre intervention permet de débloquer la situation.

Dans les commissions d’emploi, nous suivons vos dossiers et nous appuyons les choix qui limitent le plus possible les frais de déplacement.