Les négociations annuelles obligatoires (NAO) qui fixent la rémunération des salariés des établissements de l’enseignement privé non lucratif viennent d’aboutir.
Toutes les organisations syndicales s’étaient mises d’accord pour rédiger une proposition qui suggérait 10% d’augmentation pour les salaires. Cette revendication se basait notamment sur une comparaison avec l’évolution du SMIC depuis 10 ans. Dans le même ordre d’idée, l’intersyndicale réclamait une augmentation du nombre de points dans les strates inférieures plutôt qu’une mesure stricte sur la valeur du point EPNL.
De son côté, la FNOGEC ne proposait de son côté que 4,5%, au motif d’une situation économique difficile pour les établissements.
Une augmentation minimum…
Finalement, la FNOGEC a concédé une augmentation de 5% de la valeur du point EPNL, en deux étapes :
- 3 % dès le 1er mai 2023
- 2 % au 1er septembre 2023
Cette décision contestée par les organisations syndicales et imposée par le collège employeur ne règle pas la question des bas salaires. Le Spelc CPC regrette une fois de plus cette absence de considération pour les salariés de nos établissements.
…aux conséquences fâcheuses
L’Enseignement catholique ne prend toujours pas conscience des conséquences directes de cette politique :
- Une perte d’attractivité en tant qu’employeur ;
- Une perte d’effectifs, de moins en moins de salariés des établissements ont les moyens d’une scolarisation de leurs enfants dans le Privé.
Par ailleurs, plusieurs points ont été ajoutés à la convention collective, dont une version consolidée est consultable sur notre site.
La promotion du dialogue social
Les établissements sont encouragés à impliquer tous les acteurs dans l’établissement en favorisant la connaissance du fonctionnement et du rôle des CSE. Un ajout qui risque d’avoir un écho assez faible. Dans de nombreux établissements, le Spelc CPC a des difficultés à faire respecter le rôle des élus des CSE et le paiement des heures de délégation.
Le droit à la déconnexion
Les outils numériques sont consacrés à l’activité, ils sont donc en principe utilisés durant le temps de travail effectif. Lorsque le salarié n’est pas à la disposition de son employeur, il a le droit de se couper des outils numériques. Aucun salarié ne peut être sanctionné ou pénalisé dans son évaluation professionnelle au motif qu’il ne répond pas à une sollicitation par mail, par téléphone, par SMS… en dehors de son temps de travail effectif. En cas de non-respect de ce droit, les salariés doivent alerter leur responsable et le cas échéant leur organisation syndicale. Le Spelc CPC saura rappeler les termes de cet accord à l’employeur.