Le Spelc Centre Poitou-Charentes avait appelé à la mobilisation lors de la journée nationale de protestation contre la réforme des retraites du jeudi 5 décembre dernier.

Le premier ministre est intervenu le 11 décembre pour apporter des précisions, sans aucun engagement formalisé en ce qui concerne la revalorisation du métier d’enseignant.

Nous notons une avancée certaine pour les pensions de reversion et le minimum garanti pour une carrière complète. Par contre, les salariés des établissements et en particulier ceux à temps partiel et aux carrières discontinues devront, avec l’instauration de l’âge d’équilibre, attendre 64 ans pour bénéficier d’une « modeste » retraite à taux plein.

Les derniers ajustements relatifs aux mères de famille ne combleront pas la perte des 8 trimestres par enfant dont elles bénéficiaient, et les pères de trois enfants et plus perdent la majoration de 10% de leur pension.

Pour les enseignants du privé, d’année en année, le montant des retraites s’amenuise.

  • Le décret de 2013 sur le nouveau mode de calcul du régime additionnel de l’enseignement privé, ramène à ce jour le taux moyen du régime additionnel autour de 4 à 5%, loin des 10% initialement prévus par la loi.
  • La suppression de la GMP (garantie minimale de points) prive certains enseignants des points AGIRC depuis la fusion AGIRC-ARRCO depuis janvier 2019.
  • Le gel du point de la fonction publique et les reports successifs des revalorisations prévues par le PPCR imputent les salaires, donc à terme les retraites.

Le premier ministre « tend la main » aux organisations syndicales, et en particulier vers les organisations syndicales d’enseignants, en leur proposant un marché de dupe, celui d’accepter une réforme dont les effets se feront sentir dès 2022 contre de vagues promesses, non chiffrées et non formalisées.

Pour toutes ces raisons, le Spelc Centre Poitou-Charentes s’associe aux organisations syndicales qui appellent à la grève le mardi 17 décembre prochain.