Les 8 et 9 juin s’est tenu le scrutin des élections européennes. Dans la foulée de la diffusion des résultats, le président de la République a annoncé une dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation de nouvelles élections législatives (30 juin et 7 juillet).

Ce week-end aura forcément des conséquences sur le monde de l’Education en France.

L’Etat est responsable de sa politique éducative

Ce ne sont pas les nouveaux députés élus au Parlement européen qui changeront le quotidien de nos établissements. L’Union européenne et son parlement n’ont aucune responsabilité dans la mise en oeuvre des politiques éducatives. Le traité de Lisbonne prévoit que le contenu de l’enseignement et l’organisation du système éducatif sont de l’entière responsabilité de chaque état membre.

Le rôle de l’Union européenne consiste principalement à promouvoir l’apprentissage des langues et à favoriser la mobilité des étudiants. Dans le cadre du programme Education et formation, l’Europe fixe des objectifs chiffrés, rarement atteints, qui ont le mérite de fixer des caps.

En revanche, la dissolution de l’Assemblée nationale a d’ores et déjà des conséquences directes. Cette mesure suspend avec effet immédiat les travaux parlementaires. Tous les textes en cours de discussion ou d’élaboration sont considérés comme abandonnés. Parmi les textes à l’étude, la proposition de loi visant à assurer la mixité sociale et scolaire dans les établissements publics et privés sous contrat.

Une dissolution qui prolonge l’instabilité

Dans quelques semaines, les résultats des prochaines élections législatives pourraient déboucher sur la constitution d’un nouveau gouvernement et sur la nomination d’un nouveau ministre de l’Education nationale. Le flou qui règne sur certaines réformes en cours risque de perdurer. La mise en place de travaux par groupes (de niveaux ? de besoins ?) au collège et la réforme de la formation initiale, entre autres, attendent des arbitrages.

Depuis deux ans, l’instabilité ministérielle, ponctuée d’idées lancées en l’air, fragilise le travail des rectorats et des équipes dans les établissements et ne permet pas de restaurer l’image dégradée des personnels de l’Education dans notre société.

Dans ce contexte, le Spelc Centre Poitou-Charentes poursuit sa mission d’assistance et de représentation. Il continuera de militer pour que chacun puisse avoir sa place dans nos établissements, dans le respect de ses origines, de son appartenance sociale et de son parcours scolaire.