Lors de la pré-rentrée, nous vous faisions part de nos doutes concernant l’annonce ministérielle sur l’organisation d’un concours exceptionnel réservé aux délégués auxiliaires. Ces doutes étaient fondés puisque nos académies ne bénéficieront pas de cette mesure. Celle-ci ne concerne que des « académies déficitaires » en Ile de France.
Cela revient à nier la réalité. Si nos territoires sont moins soumis à la crise du recrutement, ils le sont tout de même. Certains secteurs isolés sont durement touchés, avec des établissements qui ont rencontré d’énormes difficultés pour recruter des enseignants à la rentrée de septembre 2022.
Cela revient aussi à maintenir une insupportable précarité pour une partie très importante de nos collègues. L’Enseignement catholique n’échappe pas à ce constat. En effet, dans nos équipes, le nombre de délégués auxiliaires ne cesse d’augmenter. Il atteint des proportions considérables, notamment dans le second degré.
Dans l’académie de Poitiers :
- 5 % des professeurs des écoles
- 17 % des enseignants du second degré
Dans l’académie d’Orléans-Tours :
- 11 % des professeurs des écoles
- 25 % des enseignants du second degré
Il est inadmissible que l’Etat ne prenne pas en considération cette situation plus sérieusement et qu’il ne fasse pas plus d’efforts sur les conditions salariales des délégués auxiliaires. Des mesures de résorption de l’emploi précaire deviennent urgentes pour ne pas laisser repartir ces délégués auxiliaires vers d’autres horizons plus rémunérateurs.
Pour le moment, la seule mesure consiste à repousser la date des inscriptions aux concours de l’enseignement au 8 décembre 2022, en raison du faible nombre d’inscrits. C’est insuffisant.
Nous portons régulièrement ces revendications devant les instances de l’Education nationale et de l’Enseignement catholique. Bien entendu, nous continuerons à le faire.
Vous pouvez soutenir nos actions en votant pour le Spelc entre le 1er et le 8 décembre 2022.