Dans son discours devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre, Edouard Philippe a présenté ce que pourrait être la sortie du confinement.

Un préalable s’impose : rien n’est calé définitivement dans le calendrier. Celui-ci pourra varier en fonction des départements. A partir du jeudi 30 avril, le directeur de la santé présentera les indicateurs, département par département.

« Si à l’approche du 11 mai, le nombre de nouveaux cas journaliers n’était pas dans la fourchette prévue, alors nous devrions en tirer les conséquences. Si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas au 11 mai. »

Sur la réouverture des établissements à un plus grand nombre d’élèves : « Le retour de nos enfants est un impératif pédagogique et de justice sociale. Nous proposons une réouverture très progressive des maternelles et écoles élémentaires à partir du 11 mai, partout sur le territoire et sur la base du volontariat. A partir du 18 mai, nous pourrons envisager de rouvrir les collèges, en commençant par les cinquièmes et sixièmes. Nous prendrons une décision fin mai pour les lycées en commençant par les lycées professionnels. »

Nous notons l’extrême prudence avec laquelle ce calendrier a été décliné. Si la réouverture de certaines classes maternelles et élémentaires semble acquise pour le 11 mai, il n’en est pas de même pour les collèges et surtout pour les lycées.

Pour le Spelc Centre Poitou-Charentes, la « réouverture » s’impose au nom de la justice sociale quelle que soit la date car la pandémie va certainement durer de longs mois. Les responsables seront très attentifs aux conditions dans lesquelles celle-ci s’opérera. Une concertation au sein des communautés éducatives est indispensable pour arriver à un consensus entre les impératifs pédagogiques et la sécurité des personnes. Dès maintenant, nous accompagnons nos collègues élus dans les CSE pour exiger la mise en place des réunions obligatoires.