La rentrée médiatique a été effectuée dans les règles. Interviews du ministre Pap Ndiaye, lettre du Président envoyée aux enseignants et petites phrases distillées lors des visites.
Une fois de plus, des promesses salariales sont avancées. « Pas d’enseignant débutant à moins de 2000 euros net par mois à la rentrée 2023 ». Même si nous soutenons cette revalorisation au Spelc CPC, nous ne sommes pas convaincus que ce soit le seul levier pour résoudre la crise du recrutement. L’image du métier d’enseignant a été fortement dégradée. Nous défendons l’idée que les enseignants devraient bénéficier de plus de moyens pour effectuer leur travail et de meilleures conditions d’accès à la formation continue.
Par ailleurs, nous dénonçons l’absence de mesures concrètes concernant une proportion grandissante des enseignants, les délégués auxiliaires. Beaucoup ne travaillent qu’à temps partiel et se trouvent dans une situation de précarité. Ils constituent certainement le premier vivier pour un recrutement pérenne. Nous réclamons des précisions rapides sur la mise en place d’un concours réservé évoqué par le ministre.
Pour les enseignants plus anciens, il est question d’une reconnaissance de missions supplémentaires. Qui validera cette reconnaissance et comment ? Nous craignons des dérives qui pourraient découler d’un dispositif peu ou pas encadré par l’administration. Sur ce point, nous revendiquons un respect des obligations réglementaires de service et une juste rémunération des missions supplémentaires.
L’appel à la grève interprofessionnelle du 29 septembre 2022 porte essentiellement sur la revalorisation des salaires. Nous partageons cette revendication. Nous regrettons qu’elle occulte, avec la pression mise sur la réforme des retraites, les autres demandes toutes aussi importantes pour les enseignants.