Le projet de réforme des retraites a été adopté dans la douleur. A ce jour, la loi n’a pas été promulguée par le président de la République qui doit prendre la parole ce mercredi midi. Pour le gouvernement, l’objectif reste de mettre en œuvre les nouvelles dispositions à partir du 1er septembre 2023.
Le Conseil constitutionnel est entré dans la danse puisqu’il a été saisi. Il devra se prononcer sur le respect de la Constitution. Il s’agira notamment de déterminer si toutes les mesures du projet font bien partie du champ concerné par la procédure suivie. Rappelons que cette réforme des retraites a suivi une procédure théoriquement utilisée pour rectifier les projets de loi de financement de la sécurité sociale. Le Conseil constitutionnel étudiera aussi une demande de référendum d’initiative partagée.
Sur le terrain, l’attente perdure pour les personnes concernées immédiatement par la réforme :
- Les personnes de 60 ans qui sollicitent une autorisation de travail à temps partiel dans le cadre de la retraite progressive. Cela ne serait plus envisageable qu’à partir de 62 ans.
- Certaines personnes avaient planifié un départ à la retraite à partir de 2024, elles doivent revoir leur copie.
Pour ces personnels en fin de carrière, il est très difficile d’admettre cette situation après avoir déjà subi plusieurs réformes. Les règles changent encore en cours de route, si près d’une échéance parfois planifiée depuis plusieurs années.
La mobilisation se poursuit ce jeudi 23 mars avec des manifestations dans un très grand nombre de villes. Nous portons les mêmes revendications depuis des mois. Il n’y a aucune raison de les abandonner. L’absence de signe en direction des organisations syndicales est même une bonne raison de poursuivre notre mobilisation.