« Privilégier l’enseignement en présence, pour la réussite et le bien-être des élèves, tout en limitant la circulation du virus au sein des écoles et établissements scolaires ».
La rentrée de septembre 2021 s’effectuera peut-être avec tous les élèves. Le masque sera de rigueur et le vaccin est fortement suggéré, mais non obligatoire. Cette année, en publiant un cadre sanitaire pour la rentrée, le ministère de l’Education nationale a été plus prudent qu’en juillet 2020. Cet objectif sibyllin est aussi une façon d’avouer que l’enseignement à distance n’est pas généralisable et approprié pour tous, comme nous avons pu parfois l’entendre, et qu’il a généré plus d’inégalités que le ministère veut l’avouer.
A partir de la rentrée, la situation sanitaire des territoires sera évaluée selon 4 niveaux de graduation, du vert au rouge. En fonction de la situation épidémique, le passage d’un niveau à autre pourra être déclenché au niveau national ou territorial (département, académie, région) par le ministère de l’Éducation nationale. Il nous est toujours aussi difficile d’admettre que des décisions soient prises à des échelles aussi grandes. Nous avons pu constater depuis plus d’un an que la réalité d’une ville n’est pas celle de tout un département et encore moins d’une académie.
Une certitude, la rentrée s’effectuera avec le port du masque pour les élèves, les enseignants et les personnels dans tous les lieux clos. Seule exception, en zone verte, les élèves du premier degré pourront ne pas porter de masque.
La règle de la fermeture de la classe pour une durée de 7 jours dès le premier cas positif continuera à s’appliquer dans les écoles. Dans les établissements du second degré, c’est plus compliqué. Après identification des cas contacts, les élèves non vaccinés pourront être évincés de l’établissement pour 7 jours. La non-obligation de pass sanitaire dans les établissements est pourtant au cœur de la communication du gouvernement.
Pour les territoires dans le niveau rouge, ce sera l’hybridation systématique au lycée et pour les élèves de 4ème et de 3ème au collège avec une limitation des effectifs à 50 %. Le recours à l’enseignement à distance est prévu et de nouveau se pose le problème de l’augmentation de la charge de travail pour les enseignants. Progressivement, l’idée d’inclure dans les obligations de service des enseignants des tâches d’enseignement à distance fait son chemin.
Le vaccin ne sera pas obligatoire. Pour les enseignants, il aurait été difficile de l’exiger alors qu’ils n’ont été considérés comme prioritaires pour la vaccination que très tardivement. Pourtant, historiquement, nous constatons que certaines maladies ont été éradiquées grâce aux vaccins. Il nous semble donc judicieux de favoriser l’accès au vaccin pour tous, en particulier pour les élèves afin qu’ils ne soient pas exclus en cas de contamination. La proposition de vacciner des élèves dans les établissements nous semble opportune, à condition que des moyens soient mis à disposition.
Pour la rentrée, des incertitudes sont liées à l’état sanitaire et il faut s’attendre à des ajustements de dernière minute. Le passage d’un grade à l’autre pour un territoire implique des changements dans l’organisation des établissements. Tous n’ont pas les moyens de cette souplesse pour limiter les brassages ou adapter le service de restauration.