Depuis quelques années, la lutte contre le harcèlement scolaire est devenu une priorité de l’Education nationale.

Mis en place en 2021, le programme pHARe a été généralisé en 2022 dans les écoles et les collèges, puis étendu aux lycées en 2023.

Ce plan global de prévention et de traitement des situations de harcèlement doit être obligatoirement appliqué dans tous les établissements.

Un dispositif obligatoire qui peut inclure un référent

Un référent peut être désigné au sein de l’équipe éducative pour organiser le traitement des situations et contribuer à la construction de la réponse, sous la responsabilité du chef d’établissement.

Pour certains établissements, la mise en place du référent  harcèlement a permis de bénéficier des services d’un interlocuteur identifié. A condition qu’il ait reçu une formation et qu’il détienne une expertise sur le sujet.

Depuis le décret du 21 juin 2024, cette responsabilité est désormais rémunérée par un pacte dans le second degré. Malheureusement, l’enseignement privé n’est pas inclus dans la mesure.

Un pHARe qui reste dans l’ombre

En effet, à force de relayer timidement le dispositif tout en faisant la promotion d’autres méthodes, l’Enseignement catholique s’est mis dans une position qui prive ses référents d’une rémunération. Il est parfois entendu que le mot harcèlement ne doit pas être prononcé dans l’établissement, pour favoriser une approche plus positive des situations.

Oui, l’Enseignement catholique jouit d’une liberté dans son organisation pédagogique.

Oui, il doit rester force de proposition et d’expérimentation

Non, il ne doit pas se soustraire à certaines obligations lorsqu’une campagne est lancée par l’Education nationale.

 

Le Spelc CPC trouve regrettable que les enseignants agents publics soient traités différemment au prétexte qu’ils travaillent dans l’enseignement privé. Il trouve tout autant regrettable que la communication et la posture de l’Enseignement catholique favorisent ce genre de décision injuste.