Jeudi 1er février, les personnels sont appelés à se mettre en grève par une intersyndicale.
De nombreux motifs d’insatisfaction
Les motivations sont multiples. Des mesures de revalorisation décevantes au regard des attentes. Des conditions de travail dégradées. Les réformes qui s’empilent. Le plus souvent, les idées se bousculent sans être accompagnées d’éléments concrets. L’annonce de la mise en place de groupes de niveau au collège en est la parfaite illustration. D’autres propositions remontent régulièrement à la surface comme l’uniforme ou le recours à l’éducation civique. Celles-ci semblent répondre ponctuellement à un contexte, sans qu’une vraie réflexion soit menée sur le contenu des programmes.
Un contexte qui devrait faire réagir l’Enseignement catholique
Les polémiques autour de la nouvelle ministre de l’Education nationale mobilisent l’attention depuis sa nomination. Le traitement médiatique de la journée de grève pourrait encore être l’occasion de mettre le focus sur les pratiques de certains établissements de l’enseignement privé.
De notre point de vue, cette journée peut être le moment pour l’Enseignement catholique de rappeler que ses établissements sous contrat avec l’Etat s’engagent à scolariser des élèves, sans discrimination, en contrepartie d’un financement public. Grâce à cet engagement, nous serions en situation de réclamer des moyens pour l’encadrement pédagogique, pour le soutien d’une politique inclusive ou pour la formation.
Le respect du contrat d’association
Le Spelc CPC souligne son attachement au contrat d’association. Il tient à rappeler que le Spelc a été le premier syndicat dans l’enseignement privé à demander un statut de droit public pour les enseignants. En conséquence, il a été un acteur majeur dans l’aboutissement de la loi Censi de 2005 pour réaffirmer ce statut. L’Etat est l’employeur des enseignants, ce qui implique un respect des obligations réglementaires de service et des programmes scolaires. Le Spelc CPC reconnait le caractère propre des établissements de l’Enseignement catholique. Cela ne doit pas se traduire par une obligation de participation à la catéchèse pour tous les élèves et pour tous les enseignants, mais par une proposition supplémentaire, en dehors du temps scolaire.
Les responsables du Spelc CPC continueront à alerter les responsables de l’administration et de l’Enseignement catholique sur les dérives dont ils ont connaissance afin que le contrat d’association soit respecté.