Dans un interview à l’AEF, Philippe Delorme, secrétaire général de l’Enseignement catholique, fait le point sur les problèmes liés au confinement.
S’il insiste sur la qualité de la continuité pédagogique, grâce notamment aux relations fortes entre les équipes éducatives et les parents, il alerte sur les difficultés de trésorerie que pourraient connaître les établissements privés. En effet, pour de nombreuses activités annexes (internat, demi-pension, garderie, voyages scolaires…) les familles seront intégralement remboursées.
La situation de crise va affecter les revenus des familles, souligne Philippe Delorme « Elles vont aussi se retrouver en difficultés, notamment les artisans et les indépendants, dont les enfants représentent une part non négligeable de nos élèves. Alors, une baisse des effectifs n’est pas à exclure, notamment dans les lycées professionnels qui connaissaient déjà une baisse, et dans l’enseignement agricole. C’est un point d’inquiétude ».
La situation sanitaire a aussi été évoquée, c’est une priorité. Philippe Delorme plaide pour une autonomie laissée localement. « On demande que chaque établissement puisse s’organiser comme il veut : un jour sur deux, en demi-journée, une semaine sur deux, pour que la situation soit la plus adaptée à chaque établissement, en fonction des contraintes de chacun (les transports, etc.). »
Dans ce cadre, la fédération des Spelc a édité une note de synthèse « propositions sur les mesures après confinement dans l’enseignement privé sous contrat » communiquée au ministère dans le cadre des consultations entre ce dernier et les organisations syndicales représentatives de l’enseignement privé.