Contre toute attente, un « accord de principe » a été trouvé entre une majorité de syndicats et le patronat sur l’avenir des régimes de retraites complémentaires ARRCO et AGIRC.
Le MEDEF a mis sur la table un système inédit de bonus-malus temporaires – baptisé « coefficient de solidarité »- caractérisé par un net adoucissement des mesures drastiques annoncées jusqu’alors. Il démarrerait en 2019 (génération1957) pour inciter les salariés à reculer leur départ à la retraite.
Concrètement, un salarié né en 1957 qui partirait à 62 ans après avoir cotisé 41,5 années (166 trimestres) – soit les conditions d’une retraite de base à taux plein – verrait sa pension versée par l’ARRCO et AGIRC subir un abattement de 10% pendant deux ou trois ans avant de la toucher pleinement à 64 ou 65 ans.
Pour éviter ces malus, le salarié devrait travailler un an de plus – soit jusqu’à 63 ans avec 42,5 années (170 trimestres) de cotisations. Les deux conditions -âge et durée de cotisation- sont cumulatives. En compensation, un bonus serait instauré pour celles et ceux qui partiraient après l’âge du taux plein.
Il faudra attendre la fin octobre pour connaître la mouture définitive du texte proposé à la signature. Pour les enseignants du privé se pose le problème des personnes nées à partir de 1957 et qui sont partis dans le cadre du RETREP avant l’âge légal, comment leur sera appliquée cette nouvelle disposition ?